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Country et Western

5 septembre 2006

Les représentants de la loi

Les représentants de la loi :


Les Marshals sont des citoyens élus par la population d’une ville ou par un conseil municipal pour une durée n’excédant pas 2 ans. Ils ont la responsabilité de faire respecter la loi dans leur ville, mais aussi de veiller au bien de la communauté, en vérifiant que les rues soient propres et non encombrées, éviter les départs de feu… Généralement secondé par un ou 2 adjoints, il a à cœur de surveiller les endroits pouvant susciter la violence et les problèmes. Les anciens détenus font d’excellents marshals, ayant déjà une certaine réputation pouvant aider à calmer les situations houleuses et conflictuelles. Il est connu que les marshals sont peu souvent des tendres, leur autorité ne devant jamais être contestée.

Wyatt Earp, marshal adjoint de Dodge City, et son supérieur Bat Masterson, sont les marshals les plus connus et les plus respectés de l’Ouest. Le premier est réputé pour son calme légendaire et son coup de crosse qui permet d’étourdir les fauteurs de trouble avant que cela ne dégénère. Le second, que l’on peut prendre pour un dandy avec ses beaux atours et sa canne, ne sait pas moins utiliser son arme que son adjoint.


Les Shérifs ont plus de pouvoir que les Marshals dans le sens que leur juridiction dépasse la simple limite de la ville, mais ils peuvent effectuer leurs missions dans leur comté. Elus eux aussi pour un an ou deux, ils s’occupent plus du bien-être de la communauté que du réel maintien de l’ordre. Dans ce dernier cas, ils préfèrent laisser leurs adjoints (permanents ou volontaires temporaires) faire la sale besogne, préférant pour la plupart le terrain administratif ou politique à un réel travail de terrain. Car les shérifs doivent outre faire respecter la loi, s’occuper de la collecte des impôts ou de l’entretien des routes. Mais chaque état, voire chaque comté, voit différemment ses responsabilités ; ainsi, dans certains états, les shérifs peuvent empocher les primes d’arrêt des criminels. John Behan, shérif du comté de Cochise (circonscription de Tombstone) est l’un des hommes les plus riches de l’état avec un salaire annuel de plus de 30 000$ grâce un pourcentage des recettes des maisons de jeux locales, là où le salaire moyen d’un shérif est d’à peine 100$. Quoi qu’il arrive, en matière de loi, ils sont l’autorité suprême dans leur comté, et sont seuls habilités au niveau local à faire appel aux Pinkertons en cas de crise grave.


Les Marshals Fédéraux sont chargés par le gouvernement de faire respecter la loi dans tout leur district (généralement un état). Dans cette optique, ils sont les seuls à ne pas s’occuper des limites de juridiction, pouvant traquer les criminels dans tous les comtés si besoin est. Ils doivent obéir à tous les ordres du Conseil de l’Union et du Président, et sont souvent sous la responsabilité d’un juge fédéral. Ils peuvent réquisitionner tout bien ou tout homme de loi, et recrutent leurs propres adjoints. Une fois le criminel incarcéré, aux marshals fédéraux de trouver le lieu d’incarcération et de permettre que le jugement se fasse le plus rapidement possible dans les meilleurs règles de sécurité : ce sont eux qui paient les gardes, témoins, les huissiers… Enfin tous les 10 ans, ils ont la charge de recenser la population de l’Union de manière quantitative et qualitative.

Le marshal fédéral le plus connu est sans conteste Pat Garett, qui possède une telle renommée dans l’état du Nevada qu’il a rarement eu à sortir ses 2 colts Frontier ciselés pour arrêter les criminels.

L’agence Nationale de Détectives Pinkerton :


L’agence est le fer de lance des renseignements de l’Union. Créée en 1850 par Allan Pinkerton, ancien agent au service du ministère des finances, l’agence prend au fil des années de plus en plus d’ampleur, tant la publicité faite autour d’elle et les compétences de ses détectives sont renommées. En 1855, l’agence travaille pour de grosses compagnies de chemins de fer afin d’assurer la sécurité de leurs lignes. Pendant ce temps, l’agence s’agrandit, formant milice et gardes du corps dans les grandes villes, augmentant encore sa notoriété dans le rang des notables et des politiciens. C’est pendant la guerre de Sécession qu’Allan Pinkerton entra par la grande porte à Washington. Il créa sous la demande du gouvernement une organisation d’espionnage et de contre-espionnage. Son travail fut exemplaire, démasquant les politiciens et généraux corrompus, infiltrant les Etats Confédérés, et faisant échouer un attentat contre Lincoln. Secondé par ses deux fils (Robert et William), il continue de diriger l’agence même si une rupture d’anévrisme en 1869 a amoindri ses facultés.


L’Agence est divisée en 3 bureaux; le plus important étant le Bureau Occidental, qui s’occupe quasi exclusivement des mystères apparus lors de l’Avènement de 1863. Cette branche est très secrète, et on sait seulement qu’à Denver se trouve le plus grand centre de recherche sur les nouvelles technologies de l’Union. Cela peut paraître étonnant vu que le Colorado ne fait pas partie de l’Union mais des Territoires Contestés ; mais Denver étant placé au centre du Weird West et de son vivier insolite d’abominations et de savants fous, l’agence a néanmoins jugé prioritaire l’installation d’un bureau là-bas. C’est dans ce centre que sont imaginés et conçus les gadgets qu’affectionnent tant les agents de haut rang de l’agence. Les deux autres bureaux se trouvent à Chicago et Washington, et sont des bureaux plus “traditionnels” dans le sens qu’ils ne s’occupent que de protection, d’enquête et d’espionnage.

Quand les premiers signes de surnaturel firent leur apparition, l’Agence acquit encore plus de responsabilités : ses détectives, habitués à enquêter dans les endroits difficiles, eurent la lourde tâche d’essayer de comprendre et si possible de permettre à l’Union d’utiliser ces phénomènes. Très vite, les spécialistes de l’Agence comprirent que la peur était la clé du changement produit dans le Weird West. Lincoln demanda donc que les enquêtes se poursuivent afin d’enrayer et de comprendre ces phénomènes d’une part, et d’autre part pour que l’ampleur du changement reste un secret afin que la peur soit maîtrisée. On peut dire que sur ces deux points, les dirigeants de l’Agence ont agi avec un certain zèle. En tout cas, la preuve est là : le peuple américain semble ignorer l’horreur dans laquelle il vit.

A l’heure actuelle, on peut estimer à plus de 4000 le nombre de personnes travaillant pour l’Agence dans tout le pays. Hors cet effectif déjà impressionnant, l’agence a créé un réseau non officiel de régulateurs, d’informateurs et de spécialistes de tous types afin de palier au manque qualitatif et quantitatif pouvant survenir lors de crises. Sachant cela, on ne s’étonne plus de la rapidité d’information et d’action des Pinkertons. De plus, tous les représentants de la loi ont ordre d’aider et de coopérer pleinement aux enquêtes dirigées par les détectives.

Les Texas Rangers :

Les Texas Rangers forment la police des Etats Confédérés, et sont le pendant sudiste de l’agence Pinkerton. A l’origine, les Texas Rangers étaient simplement des bandes armées parcourant le Texas afin « d’éloigner » les indiens du bétail des riches fermiers. Au fil des années, et suite à leur réussite avec les indiens, ce regroupement quasi-officiel avait la charge de poursuivre les voleurs de bétail puis les criminels en tout genre. Aujourd’hui et près de 50 ans après leur création, les Texas Rangers, devenus une institution officielle, forment l’élite de la police et des militaires sachant aussi bien pister, qu’infiltrer, enquêter, ou tirer.


La différence avec l’agence Pinkerton est que les Texas Rangers ont pour mission d’enquêter sur les phénomènes surnaturels et les crimes traditionnels. Leur présence n’indique donc pas toujours des bizarreries, mais il est généralement connu que leurs arrivées impliquent un lot de problèmes, les Texas Rangers étant peu coutumiers des solutions pacifistes.




L’organisation des Texas Rangers est purement militaire : ils sont regroupés en 5 bataillons par le major-général du Texas, eux même divisés en compagnies d’une centaine d’hommes. Par contre, leur entraînement militaire ou leur appartenance au corps des Texas Rangers n’est pas apparente : afin de pouvoir passer inaperçus, ils portent rarement d’uniforme ou de badge, et ne portent aucun équipement sophistiqué. Chaque agent reçoit un ouvrage connu du grand public sous le nom de « Bible des Rangers ». Dans cet ouvrage sont référencés tous les grand criminels encore en cavale, leur signalement, références, amis, méthodes opératoires, localisation… Pour les agents ayant un peu d’ancienneté au sein des Texas Rangers, une édition spéciale leur est fournie regroupant, hors les précédents criminels, une liste de créatures surnaturelles, de leur modes de vie, et surtout de leurs points faibles.

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5 septembre 2006

sheriff

Perry Owens, Shérif d'Arizona

Shérif (ou Sheriff dans sa forme anglo-saxonne) est le nom donné à une fonction politique et publique en vigueur dans divers pays anglo-saxons (Grande-Bretagne, États-Unis, Canada, Australie) de même qu’à la personne en charge de cette fonction.

Angleterre

La fonction et le terme de shérif sont originaires de l’Angleterre pré-normande. Un « reeve » y était un officier, chargé par l’autorité royale de faire appliquer l’ordre public au niveau des localités. Le grade supérieur, celui de « shire-reeve » (donnant shérif par déformations successives), avait la même responsabilité, mais un niveau du « shire », c’est-à-dire du comté. Après la Conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, la fonction perdura, sous le nom de vicomté. Elle reprit finalement l’appellation de Shérif, tandis que vicomte devint un titre héréditaire de noblesse.

Canada

Fonctionnaire de justice chargé, au civil, des saisies et des ventes forcées en matière immobilière et, au pénal, de la constitution des jurys et de leur surveillance pendant le procès. Au Québec, on le nomme huissier, la loi fédérale Loi sur Faillite et l'insolvabilité traduit le mot « sheriff » par huissier-exécutant.

États-Unis

Étoile de Marshal

Étoile de Marshal

Aux États-Unis, le shérif est généralement, mais pas toujours, le grade le plus élevé dans la police de comté. Le shérif est généralement élu, mais les règles varient en fonction des états.

A l'époque de l'Ouest américain, une fonction similaire était celle de Marshal (ou Town Marshal). Ces derniers étaient nommés ou élus selon les cas pour assurer les fonctions de police dans les petites villes, avec un rôle comparable à celui du shérif. Les Marshals fédéraux quant à eux intervenaient sur des secteurs plus étendus dans les territoires pionniers. Le terme est toujours d'usage pricipalement dans les États du Sud.

Personnages historiques

Quelques shérifs ayant réellement existé :

  • Raoul Painel (Angleterre)
  • Jean de Bailleul (Angleterre)
  • Peter Cowan (Canada)
  • Jean-Cléophas Blouin (Canada)
  • Grover Cleveland, le seul shérif à avoir jamais été élu président des États-Unis.
  • Pat Garrett, shérif du comté de Lincoln, au Nouveau-Mexique, assassin de Billy le Kid
  • Bat Masterson (États-Unis)

Univers de fiction

  • Le Shérif le plus célèbre est celui de Nottingham, l’ennemi juré de Robin des Bois.
  • Emblématique du Far West au même titre que le cow-boy, le Shérif est un personnage récurrent des westerns. As de la gachette, garant du maintien de l'ordre public, il est facilement reconnaissable à son étoile et à ses avis de recherche estampillés "Wanted".
  • Le personnage du Shérif apparaît également dans diverses bandes-dessinées (Lucky Luke, etc)

Titres

  • Shérif, fais-moi peur ! (série TV)
  • Un drôle de shérif (série TV)
  • Kris le Shérif (roman)
  • Le shérif est en prison (film)
  • Cent dollars pour un shérif (film)
5 septembre 2006

Special forces

Insigne d'épaule de l'US Army Special Forces (Airborne)

Les United States Army Special Forces, souvent abrégé en Special Forces (SF), et surnommées les bérets verts (green berets), sont les principales forces spéciales de l'US Army. Spécialisées dans la guerre non conventionnelle, les actions commandos et la formation de troupes alliées, elles ont, depuis leur création au début des années 1950, été engagées dans la plupart des conflits impliquant les États-Unis.

Missions

Trois missions principales sont confiées aux bérets verts :

  • guerre non-conventionnelle (Unconventional Warfare, UW) : il s'agit d'un terme utilisé pour appeler la guérilla. Généralement, les SF forment, encadrent voir commandent des maquis alliés pour cette mission.
  • actions commandos (Direct Action, DA) : ces missions concernent des attaques faites par surprise et rapidement sur des objectifs à haute valeur stratégique (postes de commandement, dépots de munitions, bases aériennes, etc.).
  • formations de troupes étrangères (Foreign Internal Defense, FID) : un autre rôle important des SF, bien qu'il soit de plus en plus effectué par les MEU(SOC) (Marine Expedionary Unit (Special Operations Capable)) de l'US Marine Corps.

Les missions d'anti-terrorisme (Counterterrorism, CT) et de reconnaissance tactique (Special Reconnaissance, SR) peuvent aussi être confiées aux SF, mais généralement ces missions sont menées par d'autres unités, respectivement la Delta Force ou le DEVGRU, et les unités LRS (Long Range Surveillance) de l'US Army.

Histoire

Les différentes forces armées des États-Unis avaient fondé pendant la Seconde Guerre mondiale un certain nombre de forces spéciales, notamment les unités de l'OSS et le 1st Special Service Force, connu sous le nom de la Brigade du Diable (Devil's Brigade). Mais ces unités furent dissoutes après la fin de la guerre.

La guerre froide

Ces activités furent d'abord reprises au début de la guerre froide par la nouvellement crée CIA, mais les échecs de l'« agence » dans ses opérations pendant la guerre de Corée, les militaires américains créent leurs propres forces spéciales.

Le 15 janvier 1951 est créé l' office of the Chief of Psychological Warfare, précédant de peu celle du Psychological Warfare Center à Fort Bragg en mai 1951. Le nom de Psychological a été en partie choisi pour dissimuler ses vraies activités, car elles comprennent à la fois la guerre psychologique les activités de forces spéciales. Il sera d'ailleurs renommé Special Warfare Center en 1956.

La première unité des Special Forces est le 10th SFG (Special Forces Group), créé le 19 juin 1952 et placé sous le commandement du colonel Aaron Bank, un ancien du 1st Special Service Force. Le nombre 10 a été choisi pour tromper les Soviétiques sur le nombre de SFG existants. Les membres de l'unité sont alors des vétérans du 1st Special Service Force, de l'OSS, de la Parachute Infantry (troupes aéroportées) et des guérillas du Pacifique. Cette unité a alors deux missions, la guerre non conventionnelle (guérilla) et la guerre psychologique. La doctrine de l'époque du 10th SFG le consacre uniquement à un éventuel conflit ouvert entre le bloc communiste et le bloc capitaliste. Dans cette optique d'une troisième guerre mondiale, les Special Forces auraient pour mission de s'infiltrer dans les territoires européens envahis par l'Armée rouge et d'agir sur ses arrières, notamment en liaisons avec les résistances qui se formeraient dans les pays envahis.

La guerre contre-insurrectionnelle

A partir des années 50, les USA et l'URSS tentent de placer des gouvernements alliés dans un maximum de pays. Un grand nombre de pays alliés des USA font face à des guérillas communistes, qui parviennent même à Cuba à s'emparer du pouvoir. En Asie du Sud-Est, d'autres guérillas menacent les pays alliés : Vietcong au Viêt Nam, Pathet Lao au Laos. Les Special Forces sont parmi les premières troupes américaines engagées dans la lutte contre ces guérillas, mais constatent vite la faiblesse des tactiques utilisées. Un changement doctrinal s'opère, notamment avec l'aide d'experts français de la contre-guérilla, dont les méthodes ont été mises eu point pendant la Guerre d'Algérie et en particulier la Bataille d'Alger. Ces doctrines ne concernent pas seulement les tactiques mises en œuvre pour éléminer les guérillas, mais prennent en compte l'importance du peuple entier dans la participation aux insurrections. La doctrine mise au point, appelée contre-insurrection (Counter-insurgency, abrégée en COIN), sera largement mise en œuvre pendant la guerre du Viêt Nam.

La guerre en Asie du Sud-Est

Sous les présidences de Dwight David Eisenhower puis de John Fitzgerald Kennedy, les Special Forces se développent et, en tant qu'expertes de la guerre non conventionnelle et chargées de l'instruction des armées alliées, elles seront les premières engagées (directement ou indirectement) contre les guérillas communistes dans les pays alliés des USA. Pour ce faire, de nouveaux Special Forces Groups sont créés, aux côtés du 10th SFG qui reste axé sur l'Europe. En 1957 est créé le 1st SFG à Okinawa (Japon), d'où sont issus les unités des Special Forces qui seront envoyés en Asie du Sud-Est. Cette même année marque l'arrivée de quelques dizaines d'entre eux au Viêt Nam pour l'instruction de l'armée de la République du Viêt Nam (ARVN). Toutefois c'est au Laos qu'ils vont participer directement aux premiers combats. A partir de 1959, les Special Forces et la CIA opèrent au Laos en civil, relégués au second plan par les militaires français. Le repli de la France du Laos permettra aux Special Forces d'opérer en uniforme. Elles forment l'armée laotienne et des milices rurales pour la lutte contre le Pathet Lao, permettant de défaire celui-ci au cours de l'année 1962.

Cet expérience du Laos permet aux Special Forces de se familiariser avec les tâches (instruction de l'armée alliées, reconnaissance, opérations spéciales) qu'elles mêneront au Viêt Nam. En sptembre 1962 est constitué l' US Army Special Forces, Vietnam, Provisional, groupe des Special Forces détaché au Viêt Nam et basé à Saïgon, puis à Nha Trang à partir de 1963. Il deviendra le 5th SFG en octobre 1964. Il formera notamment les maquis anticommunistes CIGD (Civilian Irregular Defense Groups, se prononce « sid-gee ») parmi les ethnies non-vietnamiennes, les milices RF et PF (Regional Forces et Popular Forces) d'autodéfense des villages stratégiques, et à partir de 1966 la Mobile Strike Force dite « Mike Force ». Dans leurs actions, les Special Forces se montrent efficaces mais ont besoin de l'appui des forces conventionnelles, notamment la 1st Cavalry Division qui mène en 1965 la campagne de Pleiku pour protéger les camps des Special Forces des attaques du Vietcong. À leurs côtés cohabitent un grand nombre d'autre forces spéciales, comme les SEAL, le MACV-SOG de la CIA, etc. Ils participérent en autre au contreversé programme Phoenix.

Au XXIe Siècle

Récemment, les Bérets verts sont intervenus en Afghanistan pour apporter leur aide aux moudjahiddins, et pour traquer le terroriste international Oussama Ben Laden.

Ils ont participé largement à l'Opération libération de l'Iraq avec le déployement au quasi complet des 5th et 10th SFG(A).

Au sein des forces spéciales (United States Special Operations Command), les Bérets verts sont considérés comme les plus « intellectuels » des soldats d'élite : ces « techniciens de la guerre », rapides, précis et polyvalents, sont tous spécialisés dans plusieurs disciplines telles que les explosifs, les transmissions, l'ingénierie mécanique et électronique ou encore le domaine sanitaire. Ils parlent également plusieurs langues, et la plupart sont détenteurs d'une licence universitaire ou suivent en permanence une formation continue. Forts de leur expérience, la moyenne d'âge de ces soldats oscille entre 32 et 35 ans.

L'entraînement des Bérets verts est considéré comme l'un des plus durs au sein de l'armée américaine, même si les méthodes utilisées dans les années 1970 ont aujourd'hui évolué. Polyvalent, le Béret vert doit être apte à intervenir dans les airs, sous la mer ou sur la terre en milieu hostile. Il doit être capable d'utiliser son environnement pour survivre seul, dans le cas où il serait séparé de son unité.

Organisation

Les Bérets verts sont regroupés depuis 1987 au sein du Commandement des opérations spéciales (United States Special Operations Command, USSOCOM). Ils sont incorporés dans 5 groupes différenciés par leur préparation spécifique à un théâtre d'opérations : le Pacifique et l'Extrême-Orient (1st SFG (A)), l'Afrique sub-saharienne (3rd SFG(A)), l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l'océan Indien (5th SFG(A)), l'Amérique latine (7th SFG(A)) et l'Europe (10th SFG(A)). Les SFG comptent en théorie 1 400 hommes, répartis en 4 compagnies d'appui (commandement, logistique, transmissions, renseignements) et 3 bataillons de combat rassemblant chacun 1 compagnie de commandement et 3 compagnies de combat ; celles-ci comprennent 1 cellule de commandement et 5 à 6 détachements opérationnels de 12 hommes.

À l'engagement, les détachements sont appelés « A-Teams », alors que les éléments de commandement prennent respectivement la désignation « B » ou « C » selon leur niveau, unité ou bataillon.

Les unités au sol bénéficient la plupart du temps des renseignements et des contacts d'un ou deux agents de la CIA, de spécialistes dans divers domaines spécifiques, et d'appuis aériens.

Traditions

Le béret vert

En 1954, un an environ après la création des Forces spéciales, une commission d’officiers et de sous-officiers se réunissait à Fort Bragg en Caroline du Nord et choisissait le béret vert comme coiffure pour les membres de la nouvelle unité.

Inspiré par celui des commandos britanniques de la Royal Navy, le béret vert fut porté pour la 1ere fois en public en juin 1956.

En décembre de la même année, le 77e groupe aéroporté des Forces spéciales donna l’ordre à tous son personnel de porter le béret.

L’adoption par les Forces spéciales d’un emblème distinctif les mettaient en conflit avec la hiérarchie militaire qui exigea que le béret soit supprimé.

Malgré une vigoureuse campagne pour garder le béret, l’interdiction ne fut levé que le mois d’octobre 1961 après que le président John F. Kennedy, fervent partisan des Forces spéciales, visita Fort Bragg et passa en revue les groupes 5 et 7 des Forces spéciales.

A la demande de Kennedy, les soldats portaient le béret vert lors de la cérémonie. Estimant que le béret vert serait un signe distinctif important, celui ci donna l’ordre de rétablir cet emblème des Forces spéciales.

Les bérets verts dans la culture populaire

Les deux plus célèbres représentants du corps des Bérets verts au cinéma sont John Wayne, dans le film Les Bérets verts, et Rambo. Bien que son efficacité soit largement exagérée, les techniques de survie et de guerilla qu'il emploie figurent parmi les connaissances de base du Béret vert.

5 septembre 2006

Les différents représentants de la loi

Emblême officiel de la Texas Ranger Division

La Texas Ranger Division (Gardes du Texas), plus communément appelé les Texas Rangers, est une agence de police d'état, basée à Austin dans le Texas, aux États-Unis. Au fil des années, les Texas Rangers ont été amenés à travailler sur des différents crimes allant de meurtres aux corruptions politiques, à assurer la sécurité pendant les émeutes, protéger le gouverneur du Texas, dépister les fugitifs ; ils fonctionnent comme une force quasi-militaire au service de la République (1836-45) et de l'état du Texas.

Tableau représentant des Texas Rangers en 1845

Tableau représentant des Texas Rangers en 1845

22 août 2006

Sous-marins nucléaires lanceurs d'engins

Le SNLE-NG Téméraire, de la Marine Nationale

Le SNLE (abréviation de « sous-marin nucléaire lanceur d'engins »), aussi connu comme SSBN (Ship Submersible Ballistic Nuclear) selon le code OTAN, est un sous-marin à propulsion nucléaire de très grande taille, équipé de missiles balistiques stratégiques à charge nucléaire en silos verticaux et lancés en plongée. Il est également équipé en torpilles et en missiles aérodynamiques à changement de milieu, des armes anti-navires pour son auto-défense. Sa mission est la dissuasion nucléaire ; il assure, à ce titre, la garantie d'une frappe nucléaire de riposte, en raison de la difficulté de le localiser lors de ses patrouilles en plongée, grâce notamment à ses qualités de discrétion acoustique.

Les pays qui disposent de ce type de sous-marin sont les « cinq puissances nucléaires » : la Chine, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie.

À eux seuls, les Américains et les Russes possèdent plus des 4/5e de la flotte de SNLE mondiale.

États-Unis d'Amérique

La marine américaine possède plusieurs sous-marins de ce type. En 2006, la flottille de classe Ohio compte 14 sous-marins. Ce sont les deuxièmes plus gros sous-marins du monde après les Typhoons russes.

Avec la chute du bloc soviétique et la détente qui a suivi sur le plan des armements nucléaires stratégiques, une partie des sous-marins de la classe Ohio a été convertie en sous-marins lanceur de missiles de croisière (SSGN selon la terminologie OTAN). Les tubes de lancement contiennent chacun une dizaine de missiles Tomahawk, ce qui donne à chacun de ces sous-marins une puissance de feu considérable contre des objectifs terrestres.

France

Le Redoutable, premier des SNLE français

Le Redoutable, premier des SNLE français

Missiles M45 et M51 dans des coques de SNLE (type Le Redoutable, à gauche) et de SNLE-NG (type Le Triomphant, au milieu)

Missiles M45 et M51 dans des coques de SNLE (type Le Redoutable, à gauche) et de SNLE-NG (type Le Triomphant, au milieu)

Le SNLE est un élément important de la stratégie de dissuasion nucléaire française. L'atout essentiel du SNLE réside dans sa discrétion et une certaine furtivité.

La base opérationnelle des SNLE français est, depuis le lancement de ce programme dans les années 1960, l’Île-Longue, une partie de la presqu'île de Crozon dans le Finistère.

La mission d'un SNLE français est simple : quitter son port d'attache, de la façon la plus discrète possible, puis rester indétectable tout au long de sa mission pour pouvoir à tout moment déclencher le feu nucléaire, sur ordre du président de la République française.

La procédure de tir des missiles nucléaires est la suivante : dès réception de l'ordre présidentiel et des codes de tir, le commandant du SNLE et son second introduisent les « clés » de tir puis lancent les missiles qui partent alors sur leurs cibles (personne à bord du sous-marin ne connaît la destination des missiles, pas même le commandant). Il existe deux « clés » de tir, afin de limiter le risque humain (dépression, tendance suicidaire, folie passagère…).

Une mission de patrouille dure environ 10 semaines, au cours desquelles le SNLE doit rester indétectable. Les 100 à 130 hommes d'équipage vivent donc confinés dans le sous-marin, sans pouvoir donner de leurs nouvelles à leurs proches. En cas de problème de santé, un médecin-chirurgien peut les opérer à bord du SNLE. Ce médecin est d'ailleurs dépourvu d'appendice. En effet, dans les années 1970, une patrouille avait été avortée pour permettre l'évacuation du médecin, victime d'une appendicite, et qui ne pouvait s'auto-opérer.

Quatre SNLE sont en service, un SNLE de type M4, Classe Le Redoutable, et 3 SNLE de nouvelle génération (SNLE/NG) de la classe Le Triomphant :

  • S615 - L'Inflexible (en service depuis 1985)
  • S616 - Le Triomphant (en service depuis 1997)
  • S617 - Le Téméraire (en service depuis 1999)
  • S618 - Le Vigilant (en service depuis 2004)

Le S619 - Le Terrible est en cours de construction et devrait entrer en service en 2010, pour remplacer l'Inflexible.

Le système d'arme des SNLE-NG est composé de :

  • 16 missiles M-45 avec têtes TN75 (dissuasion nucléaire). Le missile M-51, d'une portée accrue, devrait succéder au missile M-45 en 2010 ;
  • 4 tubes de 533 mm pour torpilles F17mod2 et missiles Exocet SM39 (missile anti-navire).

Royaume-Uni

Actuellement, la Marine royale britannique possède quatre SNLE de la classe Vanguard :

  • HMS Vanguard (S28)
  • HMS Victorious (S29)
  • HMS Vigilant (S30)
  • HMS Vengeance (S31)

D'ici 2015, la Marine royale prévoit de maintenir à quatre son nombre de SNLE.

Russie

La Russie possède 15 SNLE en 2006, dont 12 opérationnels contre 67 en 1984 au temps de l'Union soviétique.

La marine russe possède trois types différents de SNLE, dont les plus gros sous-marins du monde, ceux de classe Typhoon.

  • Le sous-marin de classe Typhoon peut transporter 20 missiles SS-N-23. À l'état neuf, il était le plus silencieux des sous-marins soviétique de l'époque. Sur un total de six construits, un seul est encore en service avec seulement 10 missiles, un deuxième sert de banc d'essai à une nouvelle génération de missiles balistiques, le 3M14 SS-N-30 (3M14 Bulava) et un autre ne transportant plus de missiles sera peut-être démantelé comme les trois derniers retirés du service.
  • Classe Delta III : construit à 14 exemplaires à partir 1976, 6 sont en service et devraient être retirés d'ici quelques années. Il peut transporter 16 missiles SS-N-18.
  • classe Delta IV : Portant le surnom de Del'Phin (Le Dauphin, en français) à cause de sa forme, il a été conçu pour remplacer le Typhoon. La Russie en a construit 7, dont 5 sont opérationnels. Depuis 1999, ils sont en travaux de remise à niveau. Deux sont en chantier en 2006. Lorsqu'ils seront tous opérationnels, les Delta III seront retirés du service. Ils peuvent transporter 16 missile SS-N-23.

La Russie prévoit d'avoir deux autres SNLE pour 2007 de classe Borchey, mais leur avenir est incertain.

République populaire de Chine

La marine de l'armée populaire de libération possède pour le moment un seul SNLE du type 092 de classe Xia, le Xia 406 Changzheng.

C'est en fait un classe Delta III russe modifié qui transporte 12 missiles nucléaire chinois CSS-N-3 d'une portée de 2 150 km et possède aussi 6 tubes lance-torpilles de 533 mm.

Les Chinois mettent au point un autre SNLE de conception entièrement chinoise, le type 094. Il est présentement en phase de test. Mais certains experts affirme que, pour le moment, il est trop bruyant.

La Chine souhaite en construire 4 d'ici 2015.

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22 août 2006

Sous-marins nucléaires d'attaque

Le 1er SNA de l'Histoire, le USS Nautilus en 1955

Les SNA ( Sous-marin Nucléaire d'Attaque ) selon la terminologie française ou SSN (Ship Submersible Nuclear) selon le code OTAN sont des sous-marins militaire à propulsion nucléaire.

Le premier de cette classe de navires de guerre fut le USS Nautilus (SSN-571) qui entra en service en 1955.

Rôles

Contrairement aux SNLE qui ont pour seule mission la dissuasion nucléaire, les SNA sont destinés à des missions de protection et de projection de puissance.

  • Ce sont des chasseurs. Ils ont plusieurs rôles :
    • Lutte anti-sous-marine : détection, pistage et éventuellement destruction de sous-marins adverses (SNA, SNLE ou SMD), en mission individuelle (patrouille) ou en protection d'un groupe de combat de surface, notamment d'un groupe aéronaval.
    • Lutte anti-navire : soit en mission de protection d'un groupe de surface, ou en mission offensive : blocus naval, stratégies d'interdiction.
    • Action contre la terre avec l'emploi de missiles de croisière.
    • Renseignement : interception électronique, prises de vues optiques et infra-rouge discrètes.
    • Participation à des actions de forces spéciales avec le débarquement de commandos et de nageurs de combat.
    • minage discret en eaux hostiles.

Avantages par rapport au sous-marin classique

Les sous-marins classiques (code OTAN : SS) sont également conçus pour ces missions. Mais la propulsion nucléaire, totalement indépendante de l'atmosphère, apporte aux SNA un avantage déterminant en mobilité tactique et stratégique et en discrétion :

  • Alors que les sous-marins classiques sont contraint de remonter en surface (ou à l'immersion périscopique en utilisant un schnorchel) pour alimenter les moteurs diesel en air (oxygène) et, ainsi recharger leurs batteries électriques, après quelques dizaines d'heures de plongée aux moteurs électriques (quelques jours pour ceux dotés de propulsion AIP), les rendant ainsi détectables et vulnérables, les sous-marins à propulsion nucléaire peuvent rester plusieurs mois en plongée, préservant ainsi leur discrétion.
  • Ils peuvent également soutenir dans la durée des vitesses importantes en plongée qu'un sous-marin classique ne pourrait maintenir plus de quelques dizaines de minutes sans entièrement décharger ses batteries.

Armement des SNA

  • torpilles : il s'agit de torpilles lourdes à long rayon d'action, généralement filoguidés, à autodirecteur acoustique actif ou passif.
  • missiles aérodynamiques : à changement de milieu (c'est à dire lançable en plongée). 2 types :
    • anti-navires à autoguidage électromagnétique actif (radar) comme le SM-39, dérivé de l'Exocet, ou le SubHarpoon ;
    • de croisière (action contre la terre) navigation inertielle et recallage satellitaire, comme le Tomahawk.
  • mines
22 août 2006

Porte-hélicoptères

La Jeanne d'arc de la Marine Nationale

Un porte-hélicoptères est un navire de guerre capable de transporter des hélicoptères. De trés nombreux navires ayant depuis les années 1970 cette capacité comme les bâtiments de débarquement, le terme tombe en désuétude.

À noter que le célébre navire de guerre de la marine nationale française Jeanne d'Arc est considéré comme un croiseur porte-hélicoptères.

22 août 2006

Porte-avions

L'USS Dwight D. Eisenhower CVN-69

« Imaginez l'Empire State Building de New-York, couché sur le côté, traversant l'océan à 30 noeuds à l'heure environ, avec une grosse vague d'étrave blanche précédant sa tour radio. Cela vous donnera une petite idée de ce que représente un porte-avions de 100 000 tonnes de la marine américaine. »

C'est par ce descriptif que l'auteur Patrick Robinson choisi de commencer son roman Nimitz.

Petit historique

Le porte-avions léger CVL-27 Langley, futur La Fayette français

Le porte-avions léger CVL-27 Langley, futur La Fayette français

Depuis les années 1970, seule l’US Navy, la marine américaine, dispose d’une importante flotte de porte-avions. Pas moins de douze unités sont actuellement en service, permettant ainsi aux Etats-Unis d’assurer leur suprématie sur les mers et océans du globe en déployant de par le monde deux à trois porte-avions en permanence et permettant à son aéronautique navale d'intervenir rapidement à travers le globe. Les porte-avions ne naviguent jamais seuls, ils sont toujours accompagnés par toute une flottille composée d’une dizaine de bâtiments divers (croiseurs Aegis, destroyers, frégates, sous-marins et navires ravitailleurs) assurant la défense et le soutien du porte-avions. Cet ensemble de navires constituent le groupe de combat aéronaval (GCA, en anglais CVBG (Carrier Vessel Battle Group), capable d’intervenir rapidement dans n’importe quel point chaud du monde.

A chaque crise majeure, les GCA ont été appelé à la rescousse. L’arrivée dans la zone de crise d’un porte-avions et de son groupe permet de refroidir quelque peu le conflit. Depuis Franklin D. Roosevelt, tous les présidents américains ont au moins une fois durant leur mandat posé la question fatidique : « Où sont les porte-avions » ?

Les porte-avions CV-3Saratora, CV-6 Entreprise, CV-12 Hornet et CVL-30 San Jacinto à Alameda (Californie), après la fin de la guerre (mi-septembre 1945)

Les porte-avions CV-3Saratora, CV-6 Entreprise, CV-12 Hornet et CVL-30 San Jacinto à Alameda (Californie), après la fin de la guerre

Et pourtant les USA n’ont pas toujours été favorables aux porte-avions et ne disposaient jusqu’au début de la seconde guerre mondiale que de quelques unités. L’attaque japonaise sur Pearl Harbour le 7 décembre 1941 démontra l’importance stratégique du porte-avions et la machine de guerre américaine se mit à en produire en grand nombre. Pas moins de vingt-six unités lourdes (CV, CVB et CVL) et près de trois fois plus de petits porte-avions d'escorte (CVE) furent achevés durant la durée du conflit, dont certains, basés sur la technique de construction des « Liberty Ships », étaient montés en quelques semaines seulement.

Une autre guerre démontra l’indispensabilité des porte-avions : la guerre du Viêt-Nam. L’impossibilité de disposer de terrains d’aviation adéquats imposa aux chasseurs américains de décoller de porte-avions situés au large des côtes de la péninsule, permettant ainsi d’effectuer des raids aériens en territoire hostile, sans pour autant exposer cette « base aérienne » au feu de l’ennemi.

Après le retrait des troupes US du Viêt-Nam, le maintient en service actif d’un tel nombre de porte-avions ne se justifiait plus, et plusieurs ont été mis hors service dans les années 1970. Certains d’entre eux ont été placés comme NISMF - Naval Inactive Ship Maintenance Facility (Navire inactif avec entretien naval maintenu) et peuvent, en cas de conflit majeur, être rapidement remis en service.

La fin de la guerre froide, suite à l’effondrement de l’URSS, n’a pas influé sur le nombre de bâtiments maintenus en service mais la situation budgétaire due à la guerre contre le terrorisme, à la guerre d'Afghanistan et à la guerre d'Iraq risque de fondre les effectifs de la flotte à seulement 10 unités opérationnelles en 2012.

Les désignations OTAN

Un porte-avions se voit attribué du code CV (signifiant « carrier vessel ») qui peut être accompagné d’une lettre supplémentaire pour la catégorie à laquelle il appartient.

  • CV : porte-avions
  • CVA : porte-avions d’attaque
  • CVB : porte-avions de bataille (devenu CVA en 1952)
  • CVE : porte-avions d’escorte 
  • CVL : porte-avions léger
  • CVN : porte-avions nucléaire
  • CVX : porte-avions nouvelle génération

Petites anecdotes

  • Suite au raid sur Tokyo opéré par des B-25 Mitchell sous les ordres du lieutenant-colonel « Jimmy » Doolittle, on demanda au président Roosevelt d'où étaient partis les avions. Ne pouvant répondre qu'ils avaient en fait décollé de l'USS Hornet (CV-8), Roosevelt, se référant au roman de James Hilton Les horizons perdus (1933), déclara que les bombardiers avaient décollé d'une base secrète appelée Shangri-La. Cette base secrète n'a jamais existé, mais le porte-avions CV-38 fut baptisé ainsi en l'honneur de cette anecdote.
  • Lorsque plusieurs navires furent prêts, nombre de porte-avions plus anciens avaient été coulés et les autres avaient participés à beaucoup de batailles, aussi jugea-t-on bon de rebaptiser ces nouveaux venus avant leur mise en service.
    • le CV-10 Bonhomme Richard devint Yorktown en 1942 ;
    • le CV-12 Kearsage devint Hornet en 1942 ;
    • le CV-16 Cabot devint Lexington en 1942 ;
    • le CV-18 Oriskany devint Wasp en 1942 ;
    • le CV-32 Crown Point devint Leyte en 1944 ;
    • le CV-37 Valley Forge devint Princeton en 1946
    • le CV-47 Wright devint Philippine Sea en 1944.
    • les CV-14 Hancock et CV-19 Ticonderoga échangèrent leurs noms en 1944.
  • Le nom de Crown Point ne fut jamais attribué, alors qu'il fut par deux fois décidé pour les CVL-27 (Langley) et CV-32 (Leyte).
  • En français, le nom du CV-35 Reprisal signifie « représailles », un nom pareil annonce la couleur... Le CVL-30 porta également le nom de Reprisal pendant un an, avant qu'il ne devienne San Jacinto en 1944.

Les différentes classes de porte-avions

Tout comme pour les navires de surface et les sous-marins, les classes de porte-avions reprennent le nom du premier bâtiment (ou du seul) de la classe.

Porte-avions lourds (CV, CVB et CVA)

Le Langley CV-1

Le Langley CV-1

La classe Langley

Un seul représentant. Cette classe comprend le prototype des porte-avions américains, le seul qu'on peut considérer être de la première génération de porte-avions. Le congrès américain refusant le budget pour des navires neufs, les chantiers de la marine à Norfolk transformèrent en porte-avions l'ancien charbonnier Jupiter (AC-3). Surnom du Langley : « camion couvert » ! La guerre lancée, le Langley, lent et de faible de capacité, fut relégué comme simple transporteur d'avions.

  • 1 navire mis en service en 1922
  • Longueur : 180 mètres hors tout
  • Déplacement : 11 500 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 15 noeuds
  • Equipage : 631 hommes
  • Capacité : 55 avions

Le Lexington CV-2

Le Lexington CV-2

La classe Lexington

Deux navires issus de la conversion de deux croiseurs en construction, dont les noms initiaux (Lexington CC-1 et Saratoga CC-3) ont été gardés. Construits respectivement par Fore River Shipyard à Quincy, Massachusetts et la New York Shipbuilding Co à Camden, New Jersey, surnommés Lex et Sara.

  • 2 navires mis en service en 1927
  • Longueur : 270 mètres hors tout
  • Déplacement : 36 000 tonnes à vide (48'000 en 1940, puis 50'000 ne 1942)
  • Vitesse max. : 35 noeuds
  • Equipage : 2 122 hommes
  • Capacité : 91 avions

Le Ranger CV-4

Le Ranger CV-4

La classe Ranger

Le Ranger, premier porte-avions américain ne découlant pas d'une transformation, fut l'unique représentant de sa classe. Construit par la Newport News Shipbuilding, ce ne fut pas une réussite et ses défauts n'étaient que trop évidents. Les classes Lexington et Saratoga font partie de la seconde génération de porte-avions.

  • 1 navire mis en service en 1934
  • Longueur : 235 mètres hors tout
  • Déplacement : 14 500 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 29 noeuds
  • Equipage : 2 148 hommes
  • Capacité : 86 avions

Le Wasp CV-7, classe Yorktown

Le Wasp CV-7, classe Yorktown

La classe Yorktown

Commandés avant la guerre, les quatre bâtiments de la classe Yorktown sont déjà des porte-avions de la troisième générations. Mais avec 75% de pertes durant le second conflit mondial, cette classe était encore loin d'être parfaite. Trois furent construits par Newport News Shipbuilding, seul le CV-7 Wasp, de dimensions réduites, fut construit par la Bethlehem Steel Corp.

  • 4 navires mis en service entre 1937 et 1941
  • Longueur : 226-251 mètres hors tout
  • Déplacement : 19 800 tonnes à vide (Wasp : 14'700 t.)
  • Vitesse max. : 33 noeuds (Wasp : 29 noeuds)
  • Equipage : 2 217 hommes (Wasp : 1'800)
  • Capacité : 90 avions (inconnu pour le Wasp, mais sans doute inférieur)

L'Oriskany CV-34, classe Essex

L'Oriskany CV-34, classe Essex

La classe Essex et sous-classe Ticonderoga

Assurément la classe la plus réussie de toutes. Aucun porte-avions de la classe Essex n'a été perdu lors d'opérations militaires ! Trois constructeurs se sont partagés la réalisation de la série : Newport News Shipbuilding, Bethlehem Steel Corp, et New York Navy Yard. Le CV-35 Reprisal, lancé en 1945 fut ferraillé inachevé après des essais infructueux. Le CV-46 Iwo Jima, mis en chantier, fut décommandé en août 1945 et démoli. Six autres Essex, CV-50 à 55, furent également décommandés à la fin de la guerre sans avoir été commencés. Dans les années 60-70, A l'exception du Franklin et du Bunker Hill, trop endommagés pas la guerre, les Essex furent modernisés et reçurent un pont oblique, permettant ainsi aux jets d'apponter.

  • 24 navires mis en service entre 1942 et 1946
  • Longueur : 250-271 mètres hors tout
  • Déplacement : 34 880 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 33 noeuds
  • Equipage : 3 240 hommes
  • Capacité : 80-100 avions

Le Midway CVB-45

Le Midway CVB-45

La classe Midway

Sur les six navires commandés, seuls trois furent achevés à la fin de la guerre, les autres décommandés. Leur pont était blindé, une remarquable innovation. Dans les années soixante, deux furent modernisés (CVB-41 et 43) et équipés, notamment, d'un pont oblique. A noter qu'on utilisa pour la première fois la dénomination CVB (porte-avions de bataille). Newport News Shipbuilding en assura la construction, sauf pour le CVB-42 (New York Naval Shipyard).

  • 3 navires mis en service entre 1945 et 1947
  • Longueur : 295 mètres hors tout (CVB-43 : 306 m. après modernisation)
  • Déplacement : 45 000 tonnes à vide (65'280-65'900 t. après modernisation)
  • Vitesse max. : 33 noeuds
  • Equipage : 4 773 hommes
  • Capacité : jusqu'à 145 avions (65-75 après modernisation)

Porte-avions légers (CVL)

L'Independence CVL-22

L'Independence CVL-22

La classe Independence

Suite à la transformation par la Newport News Shipbuilding du croiseur léger Amsterdam (CL-59) en porte-avions léger CVL-22 Independence, huit autres croiseurs (Tallahassee, New Hawen, Huntington, Dayton, Fargo, Wilmington, Buffalo et Newark) devinrent les CVL-23 à 30.

  • 9 navires mis en service entre 1943 et 1947
  • Longueur : 190 mètres hors tout
  • Déplacement : 11 000 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 32 noeuds
  • Equipage : 1 569 hommes
  • Capacité : 34 avions

Le Wright CVL-49, classe Saipan

Le Wright CVL-49, classe Saipan

La classe Saipan

En 1943, la marine reçu l'autorisation de construire deux porte-avions légers de plus. La conception générale découlait de la classe Independence, mais coque et machinerie étaient reprises des croiseurs lourds du type Baltimore (CA-68). Le type d'avions pouvant opérer sur la classe Saipan était restreint, et ces navires ne purent être lancé qu'après la fin de la guerre. Construits par New York Shipbuilding Co à Camden.

  • 2 navires mis en service en 1946 et 1947
  • Longueur : 202 mètres hors tout
  • Déplacement : 19 000 tonnes en pleine charge
  • Vitesse max. : 33 noeuds
  • Equipage : 1 677 hommes
  • Capacité : 48 avions

Porte-avions d'escorte (CVE)

Pour des raisons de place, mais aussi par manque de documentation, les porte-avions d'escorte (CVE) ne sont pas repris sur cette page.

Super porte-avions (CVA)

Ce qu'aurait du être l'United States CVA-58

Ce qu'aurait du être l'United States CVA-58

La classe United States

Le congrès approuva en 1948 le projet d'un porte-avions de 60'000 tonnes. Le bâtiment ne devait pas posséder d'îlot, mais, tout comme les anciens porte-avions britannique Argus et japonnais Hosho, une passerelle de commandement hydrauliquement escamotable. Ce monstre fut mis en chantier le 18 avril 1949 à Newport News. Dix jours plus tard l'US Air Force annonça l'acquisition de trente-neuf bombardiers géants B-36, à la suite de quoi l'US Navy stoppa la construction de l'United States.

  • aucun navire mis en service
  • Longueur : 322 mètres hors tout
  • Déplacement : env. 68 000 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 33 noeuds
  • Equipage : 4 958 hommes
  • Capacité : 54 avions, principalement des bombardiers

Le Saratoga CVA-60, classe Forrestal

Le Saratoga CVA-60, classe Forrestal

La classe Forrestal

Enfin en juillet 1952 on mit en chantier deux super porte-avions. La classe Forrestal marquait la réalisation d'un net bond en avant dans le domaine de la technique des porte-avions. Suite aux essais sur l'Antietam, le pont oblique (d'un angle de 10°) fit son apparition, permettant aux avions à réaction d'apponter et de porter le nombre de catapulte de 2 à 4. Initialement prévu à pont raz, un îlot fut finalement ajouté. La consruction de deux autres Forrestal fut lancée durant les deux années suivantes. Constructeurs : Newport News Shipbuilding (CVA-59 et 61) et New York Naval Shipyard (CVA-60 et 62).

A noter qu'en choisissant de construire des super porte-avions, l'US Navy renonce à pouvoir les faire transiter par le canal de Panama.

  • 4 navires mis en service entre 1955 et 1959
  • Longueur : 312 mètres hors tout
  • Déplacement : 60 000 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 34 noeuds (63 km/h)
  • Equipage : 5 178 hommes
  • Capacité : 70-90 avions et hélicoptères

Le Constellation CVA-64, classe Kitty Hawk

Le Constellation CVA-64, classe Kitty Hawk

La classe Kitty Hawk

Les trois navires de la classe Kitty Hawk constituent une classe Forrestal améliorée. Chacun sera construit par un chantier différent : New York Shipbuilding Corp. (CVA-63), New York Naval Shipyard (CVA-64) et Newport News Shipbuilding (CVA-66), et chacun possède donc des caractéristiques quelque peu différentes.

  • 3 navires mis en service en 1961 (CVA-63 et 64) et 1965 (CVA-66)
  • Longueur : 319-327 mètres hors tout
  • Déplacement : 60 000-62 000 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 35 noeuds (65 km/h)
  • Equipage : 5 380 hommes
  • Capacité : 75-85 avions et hélicoptères

Le John F. Kennedy CVA-67

Le John F. Kennedy CVA-67

La classe Kennedy

A l'origine, le John F. Kennedy devait appartenir à la classe Kitty Hawk, mais le nombre d'améliorations fut tel qu'on décida de lui attribuer une nouvelle classe. On peut dire qu'il s'agit d'une version améliorée de la version améliorée de la classe Forrestal. Construit par la Newport News Shipbuilding, il est lancé le 27 mai 1967.

  • 1 navire mis en service en 1968
  • Longueur : 321 mètres hors tout
  • Déplacement : 60 000-62 000 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 30+ noeuds (56+ km/h)
  • Equipage : 5 597 hommes et femmes
  • Capacité : 80 avions et hélicoptères

Porte-avions à propulsion nucléaire (CVN)

L''Entreprise CVN-65

L''Entreprise CVN-65

La classe Entreprise

En février 1958 fut mis en chantier à Newport News le premier porte-avions nucléaire, il reçu le n° CVAN-58. A sa mise en service, c'était le plus grand navire de guerre qui eût jamais été construit. Mais il avait un défaut, et de taille : son coût ! 451 millions d'US dollars, et s'il avait moins souvent besoin d'être envoyé au radoub, il exigeait un équipage beaucoup plus nombreux et plus spécialisé. Le choc fut si grand qu'on décida de construire les deux porte-avions suivants (CVA-66 et 67) sur le modèle Kitty Hawk.

  • 1 navire mis en service en 1961
  • Longueur : 342 mètres hors tout
  • Déplacement : 85 350 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 30+ noeuds (56+ km/h)
  • Equipage : 5 680 hommes et femmes
  • Capacité : 85 avions et hélicoptères

Le Nimitz CVN-68

Le Nimitz CVN-68

La classe Nimitz

La classe Nimitz est l'aboutissement de toutes ces années de recherches d'études, d'expérience et de pratique depuis 1920 et le Langley. Mais que ce fut difficile : il fallu sept longues années pour construire le Nimitz (soit trois ans de plus que pour le grand frère Entreprise) et l'inflation a fait monter le coût du navire à deux milliards de dollars. Tous construits à Newport News, ces bâtiments sonnèrent le glas aux derniers Essex, un demi siècle après leur conception. Par rapport a l'Entreprise, les Nimitz ne possèdent que deux réacteurs nucléaires de type Westinghouse A4W.

  • 9 navires mis en service depuis 1975
  • 1 navire en chantier
  • Longueur : 333 mètres hors tout
  • Déplacement : 101 000 tonnes à vide
  • Vitesse max. : 30+ noeuds (56+ km/h)
  • Equipage : 5 680 hommes et femmes
  • Capacité : 85-90 avions et hélicoptères

Les porte-avions actuels

USS Kitty Hawk CV-63

USS Kitty Hawk CV-63

USS Kitty Hawk CV-63

Entré en service le 29 avril 1961, c'est actuellement le plus ancien des porte-avions américains. Il a donné son nom à la classe Kitty Hawk (USS Kitty Hawk CV-63 ; USS Constellation CV-64 ; USS America CV-66) dont il est aujourd'hui le dernier représentant. Sur une plage de Kitty Hawk, ville de Caroline du Nord, eu lieu en 1903 le premier vol du Flyer, l'avion des frères Wright.

Port d'attache : Yokosuka, Japon

USS Enterprise CVN-65

USS Enterprise CVN-65

USS Entreprise CVN-65

Facilement reconnaissable à son îlot carré et ses radars plans, le « Big E », de son surnom, est le premier porte-avions à propulsion nucléaire et est (sur)équipé de huit réacteurs nucléaires A2W. Mis en service le 25 novembre 1961, c'est l'unique représentant de sa classe et, en outre, le huitième navire américain à porter ce nom (plus le prototype de la navette spatiale américaine).

Port d'attache : Norfolk, Virginie

USS John F. Kennedy CV-67

USS John F. Kennedy CV-67

USS John F. Kennedy CV-67

Vu le coût de construction de l'USS Entreprise, l'US Navy est revenue à la propulsion classique. En service dès le 7 septembre 1968, est également l'unique exemplaire de la classe Kennedy. Baptisé en l'honneur du 35ème président des Etats-Unis, assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas.

Port d'attache : Mayport, Floride

USS Nimitz CVN-68

USS Nimitz

USS Nimitz CVN-68

Retour au nucléaire pour ce géant mis en service le 3 mai 1975. Il doit son nom au valeureux amiral américain Chester W. Nimitz qui s'illustra sur le front du Pacifique durant la seconde guerre mondiale. Un film réunissant les acteurs Kirk Douglas et Martin Sheen fut tourné par Hollywood sur ce bâtiment en 1980 : Nimitz, retour vers l'enfer (The Final Countdown). Tous les porte-avions de l'US Navy construits dès 1970 appartiennent à la classe Nimitz.

Port d'attache : San Diego, Californie

USS Dwight D. Eisenhower CVN-69

USS Dwight D. Eisenhower CVN-69

USS Dwight D. Eisenhower CVN-69

Second « classe Nimitz », mis en service le 18 octobre 1977. Il porte le nom du 34ème président des Etats-Unis, qui fut tout comme Chester Nimitz un héros américain de la seconde guerre mondiale.

Port d'attache : Norfolk, Virginie

USS Carl Vinson CVN-70

USS Carl Vinson CVN-70

USS Carl Vinson CVN-70

Membre du congrès américain, le géorgien Carl Vinson (1883-1981 fut le premier américain à être témoin du lancement d'un porte-avions à son nom. Hélas, le démocrate décédera avant la mise en service du navire le 13 mars 1982.

Port d'attache : Newport News, Virginie

USS Theodore Roosevelt CVN-71

USS Theodore Roosevelt CVN-71

USS Theodore Roosevelt CVN-71

En service dès le 25 octobre 1986, le « Teddy Roosevelt » est le 4ème de la classe Nimitz. Il porte le nom du 26ème président américain (1858-1919).

Port d'attache : Norfolk, Virginie

USS Abraham Lincoln CVN-72

USS Abraham Lincoln CVN-72

USS Abraham Lincoln CVN-72 Baptisé en l'honneur du 16ème président des Etats-Unis, assassiné au lendemain de la guerre de sécession (1865). Mis en service le 11 novembre 1989 et surnommé « Abe ». C'est sur ce bâtiment que le 1er mai 2003 George W. Bush prononca son discours « Mission accomplie » à la fin de la guerre en Irak (2003-2006).

Port d'attache : Everett, état de Washington

USS George Washington CVN-73

USS George Washington CVN-73

USS George Washington CVN-73

Le navire qui porte le nom du premier président des Etats-Unis a eu droit à une mise en service le jour de la fête nationale américaine, le 4 juillet 1992. Le « GW » et ses deux prédécesseurs font partie de la classe dite « Rushmore ». En effet, ces trois présidents ont leur portrait gravé dans le Mont Rushmore dans le Dakota du Sud. Le quatrième président représenté, Thomas Jefferson, se montrant fort peu préoccupé par les affaires maritimes, n'aura sans doute jamais « son » porte-avions...

Port d'attache : Norfolk, Virginie

USS John C. Stennis CVN-74

USS John C. Stennis CVN-74

USS John C. Stennis CVN-74

Entré en service le 9 décembre 1995, Il tient son nom d'un sénateur démocrate de l'état du Mississippi (1901-1995) qui était un fervent partisan de la marine. Le fait que Stennis soit originaire d'un état sudiste, en référence à la guerre de sécession, valut au porte-avions le surnom de « Johnny Reb »

Port d'attache : Bremerton, état de Washington

USS Harry S Truman CVN-75

USS Harry S Truman CVN-75

USS Harry S Truman CVN-75

Mis en service le 25 juillet 1998, du nom du 33ème président américain. Toutefois, le nom initialement choisi par les amiraux fut United State, tout comme aurait dû s'appeler le premier super-porte-avions CVA-58, dont la construction a été décidée en 1949 et dont l'administration Truman a annulé la construction la même année. Le changement de nom a été décidé par l'administration Clinton, ainsi, pour la seconde fois, Harry Truman à torpillé le United States !

Port d'attache : Norfolk, Virginie

USS Ronald Reagan CVN-76

USS Ronald Reagan CVN-76

USS Ronald Reagan CVN-76

Du nom du 40ème président, « celui qui a mis l'Union Soviétique à genoux ». Mis en service le 12 juillet 2003, il remplace l'USS Constellation CV-64.

Port d'attache : San Diego, Californie

Le futur USS George H. W. Bush CVN-77

Le futur USS George H. W. Bush CVN-77

USS George H. W. Bush CVN-77

Actuellement en construction, sera le dernier CVN de la classe Nimitz et remplacera l'USS Kitty Hawk CV-63 d'ici quelques années. L'îlot sera de construction nouvelle, plus furtive. Les porte-avions suivants seront de la classe CVX, dont on ne sait encore pas grand chose. Cet ultime « Nimitz » portera le nom du 41ème président des Etats-Unis, George Bush père. En effet, le nom exact étant George H. W. Bush, un petit détail qui soulagera sans doute bien du monde...

Porte-avions convertis en musées

  • Yorktown CV-10 à Charleston, Virginie-Occidentale.
  • Intrepid CV-11 à New York City, état de New York.
  • Hornet CV-12 à Alameda, Californie.
  • Lexington CV-16 à Corpus Christi, Texas.
  • Midway CV-41 à San Diego, Californie.

Image de synthèse du futur CVN-78

Image de synthèse du futur CVN-78

Le porte-avions du futur : la classe CVN-21

La prochaine génération de super porte-avions américains sera issue du programme CVN-21 de l’US Navy (porte-avions du 21ème siècle), programme initialement désigné CVNX. La nouvelle dénomination ne doit cependant pas être confondue avec le porte-avions CV-21 Boxer de la classe Essex

La conception des bâtiments de la classe CVN-21 incorporeront beaucoup de nouvelles caractéristiques, comprenant entre autres un réacteur nucléaire de nouvelle génération (le réacteur A1B), des dispositifs furtifs afin de réduire le profil radar, des catapultes électromagnétiques, etc. La marine américaine espère réduire le coût des futurs porte-avions en utilisant une technologie de pointe et une automatisation poussée, soulageant ainsi les craintes émises par le congrès américain.

Le CVN-21 réemploie la conception de base de la coque de la classe Nimitz précédente, mais les similitudes s’arrêtent là. La première coque de la classe CVN-21 sera le porte-avions CVN-78, dont le nom de baptême devrait étre Gerald R. Ford si l'on suit l'amendement 4211 déposé par le président de la commission des forces armées du sénat américain.

Le début de la construction du premier CVN-21 est prévue pour 2007, et l’achèvement pour 2015. On estime que le coût final atteindra les 13 milliards de dollars US. Cependant, sont inclus 5 milliards pour la recherche et le développement, les porte-avions suivants ne coûteront donc « que » 8 milliards.

Le Lincoln sous le pont du Golden Gate

Le Lincoln sous le pont du Golden Gate

22 août 2006

Navire de guerre des mines

Navire de guerre des mines

Un navire de guerre des mines est un navire de guerre utilisé dans des opérations navales dites de guerre des mines et conçu pour détecter, détruire ou mouiller des mines marines.

Types de bâtiments de guerre des mines

Troïka, robots de dragage allemand

Troïka, robots de dragage allemand

chasseurs de mines français ; on distingue en jaune les robots sous-marins

chasseurs de mines français ; on distingue en jaune les robots sous-marins

On distingue :

  • le dragueur de mines qui utilise une drague, dispositif mécanique, acoustique ou magnétique, remorqué a priori dans une zone susceptible d'être minée, et destiné à faire exploser les mines au contact ou à proximité. Contrairement au chasseur de mines, le dragueur ne détecte pas les mines. Il est donc particulièrement exposé au danger des mines ; c'est pourquoi aujourd'hui, le dragage de mines est soit abandonné au profit de la chasse aux mines, soit effectué par des dragues remorquées par hélicoptères ou par des engins flottants télécommandés (par exemple le système allemand Troïka).
  • le chasseur de mines qui utilise un sonar pour détecter les mines et ensuite les détruire par explosion d'une charge déposée par un robot sous-marin ou des plongeurs, appelés plongeurs démineurs. Ces derniers peuvent également désactiver les mines. Les chasseurs de mines peuvent être également équipés d'une drague.
  • le mouilleur de mines, spécialisé dans le mouillage de mines. En fait, aujourd'hui peu de marines utilisent des bâtiments spécialisés à cet usage. Si il s'agit de mouillage défensif (champ de mines destiné à protéger une zone sensible amie), n'importe quel bâtiment auxiliaire disposant de moyen de grutage et de mise à l'eau (gabare, supply...) peut être utilisé. Dans le cas d'un mouillage offensif (mines mouillées dans une zone contrôlée par l'adversaire), le mouillage s'effectue par aéronef ou par sous-marin.

Particularités des navires de guerre des mines

essai de choc sur le chasseur de mines Avenger de l' US Navy

essai de choc sur le chasseur de mines Avenger de l' US Navy

Les chasseurs et notamment les dragueurs de mines sont particulièrement exposés au danger representé par les mines. Un certain nombre de précautions sont prises à la construction :

  • signature magnétique très faible pour éviter de déclencher les mises à feu magnétiques des mines : utilisation de matériaux amagnétiques, coque autrefois en bois, aujourd'hui en polyester ou composé verre-résine (CVR), apparaux en bronze ou en aluminium ; circuits d'immunisation magnétique pour annuler toute influence magnétique résiduelle ;
  • signature acoustique très faible pour éviter de déclencher les mises à feu acoustiques : appareil propulsif et auxiliaires peu bruyants ; présence, généralement, de deux systèmes de propulsion, l'un pour les transits, l'autre pour les opérations ;
  • bonne résistance aux explosions sous-marines à proximité.

Les navires de guerre des mines sont généralement de petits bâtiments, d'une cinquantaine de mètres de longueur pour environ 500 tonnes. Ils sont habituellement regroupés en flottille, et en opérations agissent en groupe avec l'appui d'un bâtiment base qui abrite état-major, rechanges...

22 août 2006

Frégate

La frégate furtive Surcouf de classe La Fayette

Dans la terminologie militaire moderne, une frégate est un navire de guerre de surface dont les dimensions, les armes et les équipements lui permettent :

  • de tenir la haute mer quelles que soient les conditions ;
  • d'attaquer et de se défendre contre des sous-marins, des avions ou d'autres navires ;
  • éventuellement d'attaquer des cibles terrestres ;
  • d'agir isolément ou au sein d'une force navale.

Dans les marines de l'OTAN :

  • le numéro de coque des frégates est précédé par un « F »
  • l'appellation codée est « FF », « FFG » (dotée de missiles surface-air), « FFH » (porte-hélicoptères).

Dans la marine française, le terme frégate désigne également des bâtiments de type destroyer ; ce terme généralement réservé à des bâtiments spécialisés dans la lutte anti-aérienne n'étant pas employé en France.

Leur tonnage se situe entre 2 000 et 7 000 tonnes ; plus petites, on parle de corvettes ou de patrouilleurs ; plus grosses et polyvalentes, de croiseurs.

Historique

La Rieuse, frégate à rames de 30 canons (1674-1698)

La Rieuse, frégate à rames de 30 canons (1674-1698)

la Boudeuse, de Louis Antoine de Bougainville

la Boudeuse, de Louis Antoine de Bougainville

Le combat de la frégate française La Cannonière contre le vaisseau anglais Tremendous et une autre frégate, 21 avril 1806

Le combat de la frégate française La Cannonière contre le vaisseau anglais Tremendous et une autre frégate, 21 avril 1806

La frégate à vapeur (fictive) USS Abraham Lincoln, une frégate typique de la fin du XIXème siècle, dans  20000 Lieues sous les Mers

La frégate à vapeur (fictive) USS Abraham Lincoln, une frégate typique de la fin du XIXème siècle, dans 20000 Lieues sous les Mers

Les frégates sont apparues au XVIe siècle, pendant l’âge d’or des galions. C’étaient alors de petits navires de guerre rapides, à un pont découvert et légèrement armés (une évolution de la simple barque à rames et voile latine munie d’une ou deux pièces d’artillerie).

Entre le XVIe siècle et le XIXe siècle, les frégates évoluèrent en navires de guerre de taille moyenne avec un pont d’artillerie portant des pièces de calibre moyen (24 livres) et des affûts sur le pont supérieur. Elles étaient plus rapides et manœuvrables que les vaisseaux de ligne tout en gardant une grande autonomie, un grand rayon d’action et des capacités militaires importantes. Au milieu du XIXe siècle, les Britanniques et les Français commencèrent à qualifier leurs grandes frégates à long rayon d’action de croiseurs.

Les frégates furent à cette époque les vaisseaux les plus actifs, elles étaient constamment maintenues opérationnelles, contrairement aux grands navires de ligne qui eux étaient souvent désarmés et maintenus dans les ports, en temps de paix, car le coût de leur entretien était prohibitif. Les frégates constituaient donc en temps de paix, le gros de la flotte d'active et les meilleurs équipages et chefs y servaient.

En temps de guerre, elles effectuaient des missions de reconnaissance (rôle d’aviso) ou de liaison (véritables estafettes des mers, elles convoyaient les ordres et les messages importants) pour les flottes de ligne, et attaquaient les convois commerciaux en pratiquant la guerre de course, seules ou regroupées dans de petites unités. Elles étaient ainsi souvent missionnées comme navires corsaires et accomplissaient des exploits comme ceux de Robert Surcouf ou René Duguay-Trouin.

Les plus grands modèles pouvaient rivaliser avec les petits vaisseaux de ligne (dans la terminologie de la Royal Navy, les frégates étaient des navires des 4e, 5e ou 6e rang) et combattaient parfois au sein d'une escadre.

Les frégates ont souvent représenté l’état de l’art de la marine à voile, tant en matière de gréement qu’en dessin des coques ; autour des années 1800, un bon marcheur pouvait filer dans les 12 nœuds, vitesse remarquable pour l’époque. Leur armement pouvaient aller de 16 à 22 canons sur un pont (La Confiance de Surcouf, par exemple) jusqu’à 74 canons sur deux ponts (la Belle-Poule de 60 canons, qui ramena les cendres de Napoléon de Saint-Hélène) qui apparurent lors du XIXe siècle. Il allait généralement de 32 à 44 canons, de 8 à 24 livres (3,6 à 11 kg) plus quelques carronades.

Les frégates anciennes étaient classées d'abord, selon le calibre des canons de la première batterie, exprimé par la masse du boulet en livres :

  • frégate-vaisseau de 8 ou de 12 sur la seconde batterie, la première batterie ne comportant que quelques canons de 18 ou 24 livres vers 1640 à 1756,
  • frégate légère de 6 comptant environ 150 hommes vers 1659 à 1744,
  • frégate de 8 comptant environ 200 hommes vers 1740 à 1744,

puis, par le nombre de canons embarqués (on parlait alors de frégate de premier ou second rang / classe dans certaines marines) :

  • frégate de 12 ou de 32 comptant environ 250 hommes vers 1748 à 1798,
  • frégate de 18 ou de 40 comptant environ 315 hommes vers 1781 (Guerre d'Indépendance des États-Unis) à 1813,
  • frégate de 24 ou de 50 comptant environ 430 hommes vers 1772 à 1843,
  • frégate de 30 ou de 60 comptant environ 500 hommes vers 1805 à 1846 qui sont l'aboutissement de la marine à voile avec le seul calibre de 30 livres. Les différentes frégates, vers 1830, de 40 , 50 ou 60 canons ont un assortiment de canons courts, moyens et longs, tous de 30 livres. Ces calibres se retrouvent aussi sur les vaisseaux et les corvettes de l'époque, le seul calibre différent concernant l’obusier de marine .

Le passage d’une classe à l’autre s’est fait de manière empirique dans un premier temps. Aucune classe n’était codifiée avant le 18e siècle .

Après que la vapeur eut fait son apparition (1840-1860), les frégates à vapeur étaient alors les bateaux les plus rapides. Avec la systématisation des blindages, elles évoluèrent finalement en croiseurs à la fin du XIXe siècle, le terme tombant en désuétude.

Le terme de frégate réapparut dans la marine britannique pendant la Seconde Guerre mondiale pour désigner les navires plus grands que les corvettes, mais plus petits que les destroyers, et chargés de l'escorte des convois. Ces bâtiments avaient principalement un armement et un équipement à vocation anti-sous-marine, délaissant l'armement de lutte contre les navires de surface, en particulier, les torpilles. Ils étaient plus lents que les destroyers, car ils escortaient surtout des cargos qui fillaient moins de vingt nœuds, mais aussi plus endurants en particulier dans des mers agitées, car il devait remplir leur mission sur toute la longueur de l'Atlantique. De par leurs tâches et leur taille, ils s'apparentaient étroitement aux destroyers d'escorte.

Frégates modernes

Hélicoptère Alouette III sur la frégate La Motte-Picquet.

Hélicoptère Alouette III sur la frégate La Motte-Picquet.

Frégate Vendemiaire à Papeete.

Frégate Vendemiaire à Papeete.

Maquette de la frégate anti-aérienne Italienne Andrea Doria

Maquette de la frégate anti-aérienne Italienne Andrea Doria

L'appellation de frégate est devenue à peu près interchangeable avec celle de destroyer, en fonction des traditions des différentes marines.

Dans les années 1960 et 1970, l’introduction puis la généralisation des missiles anti-navires et anti-aériens révolutionnèrent leur ligne. Suivant une tendance à la spécialisation des rôles, héritée de la Seconde Guerre Mondiale (avec les escorteurs d’escadre), elles devinrent des navires spécialisés dans les tâches anti-sous-marine ou anti-aérienne, tout en gardant des capacités anti-navires (grâce à l'artillerie et aux missiles mer-mer comme l’Exocet). La plupart des frégates modernes portent des hélicoptères, qui sont utilisés pour la lutte anti-sous-marine ou anti-navires (avec des missiles air-mer), la reconnaissance, le sauvetage ou les liaisons.

Entre 1950 et 1970, certaines marines construisirent des navires polyvalents, sous la dénomination de frégates. L'US Navy mit en oeuvre certaines de ces énormes unités utilisant la propulsion nucléaire, qui furent par la suite renommées « croiseurs lance-missiles »,. L’amélioration de la technologie du traitement du signal radar, des automatismes et de la gestion des systèmes de combat ainsi que des missiles anti-aérien et anti-missiles (comme l’Aster européen) permet à des frégates de tenir le rôle d'un bâtiment anti-aérien capable d’assurer, outre son auto-défense, la protection d'une force navale, ou d'une zone.

Les frégates anti-sous-marines, quant à elles, sont équipées de sonars actifs ou passifs, de coque ou remorqués, de torpilles, et de missiles porteurs de torpilles. Elles sont aussi dotées d’hélicoptères, eux-mêmes pourvus de sonars trempés, de bouées acoustiques et de torpilles.

L’évolution de la construction des frégates a permis l’apparition de frégates furtives munies de capacités anti-missiles (comme la classe La Fayette, munie de l'Aster 15). Leurs formes géométriques ont été réalisées pour minimiser la réflexion des ondes radars.

Enfin, de plus en plus, la capacité d'attaque contre la terre est privilégiée. Ainsi par exemple certaines des futures frégates franco-italiennes FREMM seront équipés de missiles de croisière.

Voir aussi

frégate canadienne de classe Halifax NCSM Montreal

frégate canadienne de classe Halifax NCSM Montreal

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